Sucre La Commission « pas favorable » à des aides
Le commissaire européen à l’Agriculture Phil Hogan a déclaré lundi qu’il n’était « pas favorable » dans l’immédiat à des aides temporaires pour soutenir le marché du sucre, en difficulté après la fin des quotas, estimant que celui-ci était encore en train de s’adapter.
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« Le secteur doit s’adapter au nouvel environnement de marché », a lancé Phil Hogan lors d’une conférence de presse à l’issue d’une réunion des ministres de l’Agriculture de l’UE à Bruxelles. « Je ne suis pas favorable à un soutien supplémentaire au travers d’aides », a ajouté le commissaire.
Le marché du sucre européen est en difficulté depuis la suppression à l’automne 2017 des quotas sucriers. Malgré une restructuration qui a coûté près de 5,5 milliards d’euros dans le cadre de la réforme du secteur en 2006, la transition est toujours en cours, note un rapport d’experts des États membres, un document qui était sur la table des ministres lundi.
« Nous nous félicitons que la majorité de ce groupe partage l’évaluation de la Commission », a souligné Phil Hogan.
Selon ce rapport, le marché du sucre est plombé par une « surproduction substantielle », y compris une hausse de 25 % de la production de l’UE dans la première année suivant la fin des quotas. Les prix restaient bas malgré une production plus faible en 2018-2019.
« Nous constatons que le marché est en train de se relancer après une longue période durant laquelle les prix étaient assez faibles », a expliqué Phil Hogan, reconnaissant tout de même que cela ne se traduisait pas encore par une hausse des prix pour les producteurs. Mais « nous pensons que les prix vont s’améliorer », a-t-il assuré.
Parmi les défis auxquels est confronté le marché du sucre se pose également la question de l’interdiction des néonicotinoides, insecticides très utilisés dans la culture de la betterave sucrière. Le rapport d’experts souligne les « points de vue opposés » sur l’utilisation d’autorisation en urgence des néonicotinoides.
Certains États membres ont accordé de telles autorisations « par manque d’alternatives », mais d’autres déplorent que cela puisse avoir un effet potentiellement perturbateur sur le marché européen du sucre.
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